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SAUZON

  Sauzon, Sauzon a été maquillée pour plaire aux touristes, Bobos branchés de Nantes, de Rennes et de Paris, Les maisons de pêcheur crépies à la chaux Sont devenues jaunes, ocre, rouges et roses L’hôtel du phare s’est mis aux normes de l’école hôtelière  Il n’y a plus de bistrot pour les marins et les gueules cassées du coin La carte postale est moins typique Mais elle rutile à présent davantage pour s’exposer dans les magazines Pourtant, l’essentiel est bien là : La mer et ses reflets, pastels sans cesse renouvellés, ses grains généreux Le littoral découpé à grands coups de lames est encore préservé Le rythme des vagues est cadencé comme un labeur infini Arpentant le sentier, on a le sentiment d’être dans un autre monde, contemporain mais relié au passé Notre passé des vacances heureuses à Ster Vraz Penhors

NASCIMO

« Seul Nascimo savait la faire danser, Seul Nascimo savait la faire rêver, Seul Nascimo savait se faire aimer d’elle » Jacques Higelin Avec toi, regarder la beauté du monde Entre les gouttes de pluie, Avec toi sentir le vent sur nos épaules et les voiles claquer, Se laisser porter par le courant et trouver l’abri rassurant Hoédic, Houat,  Sauzon Avec toi, se réfugier dans le ventre de Nascimo,  bien au chaud, bien ensemble, On boit, on mange, on joue, on rit , On cause des jours anciens, du temps des apprentissages, des aventures et des corps contrariés On boit, on mange, on joue , on rit On cause de navigations merveilleuses, de réparations hasardeuses, Scilly, Vuanatu, Nouvelle Calédonie La fenêtre météo attendue est au rendez-vous, La capitaine donne le cap et les consignes Les équipiers s’activent joyeux et concentrés La magie de la navigation opère à nouveau, Elle nous plonge, corps et âme, dans la beauté armoricaine   Nous avons eu du goût!  avec toi Chloé Tu es loin à présent à

Nominoë

Le jour déclinait dans la campagne normande, mais je les voyais au loin galoper sous la pluie remontant la prairie vallonnée,  puis redescendre  au même rythme. Les juments suivaient leurs poulains de quelques jours qui ruaient maladroitement. Il y avait dans leurs gestes  une exultation vitale simple et joyeuse. Ils regardaient leur monde d’un air curieux abrités par le corps massif de leur mère. La terre était chaude et humide marquée par leurs jeunes sabots. L’herbe était grasse et gorgée de perles de pluie aux reflets bleutés. Ils cherchaient à présent le réconfort du lait maternel chaud et nourrissant. Ils saisissaient les mamelles avec vigueur, sans ménagement. Les juments subissaient leurs assauts sans bouger Ils n’étaient pas farouches et je pouvais à présent les approcher pour toucher leur robe de velours isabelle, comme pour vérifier que ce spectacle qui me subjuguais n’était pas un mirage.

Et que ne durent que les moments doux

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A la ville et au monde

                                                                                Quand la colère gronde À la ville et au monde Que la guerre immonde De corps déchiquetés inonde La terre Des bois et des bêtes Des ciels et des mers Gouffre de misère délétère Volcan de haine Jaillissant En lave Brûlante Blanchie de bave Amère

Au fil de l'eau

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Regards

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