MOLENE
MOLÈNE
Chaque
matin je vois Molène
Je la
regarde
Comme
une énigme
Parfois
sous le soleil
Lumineuse
et sereine
Souvent
dans la brume
Cotonneuse
et blême
Et toi
sur l’île minuscule
Regardes-tu
la mer
Et le
lointain ?
Cherches-tu
à oublier
Le
tumulte ?
Accroché
à ce caillou
Si
proche
Et en
même temps
Les
bateaux de pêche sont partis très tôt
Du
Conquet
Leur
port d’attache
Les
annexes sont ballottées
Aux
corps-morts attachées
Au
large
Les
filets sont lancés
Sans
pitié
Pour
les prises
Grises
et argentées
Chaque
matin
Je vois
Molène
En
Bretagne
Dans la
beauté
Du
monde
Extrême
Au loin
Ouessant
Scintille
En
lueurs saccadées
Rappelant
Toujours
et sans cesse
Le choc
des tempêtes
La
violence du vent
La
puissance des éléments
Naufrageurs
Chaque
matin je regarde Molène
Comme
une énigme
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