Rythme des vagues

 




J'étais assis devant la mer, sur le galet
Sous un ciel clair, le flot d'un azur violet
Après s'être  gonflé en accourant du large
Comme un homme accablé  d'un fardeau s'en décharge 
Se brisaient devant moi, rythmés  et successifs
J'observais ces paquets de mer lourd et massifs
Qui marquaient d'un hourra leurs chutes régulières
Et puis se retiraient en râlant sur les pierres
Et ce bruit m'ennivrait; et pour écouter mieux
Je me voilais la face et je fermai les yeux
Alors en entendant les lames sur la grève 
Bouillonner  et courir, et toujours et sans trêve 
S'écrouler en faisant un fracas cadencé 
Moi l'humble observateur du rythme
J'ai pensé  qu'il doit être  en effet une chose sacrée 
Puisque celui qui sait, qui commande et qui créé 
N'a tiré  du néant ces moyens musicaux
Ces falaises aux rocs creuses pour les échos 
Ces sonores cailloux, ces stridents coquillages
Incessamment  heurtés et roulés  sur les plages.par la vague, pendant tant de milliers d'hivers
Que pour l'océan nous recitat des vers

François Coppe
Le cahier rouge




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